Son local, c’est également sa boutique, dans laquelle il œuvre dès le matin, pour ouvrir en fin d’après-midi. Quand nous lui avons demandé quel était son objet du quotidien, il nous a tout simplement parlé de sa vitrine, par laquelle les travailleurs du matin et habitants du quartier le saluent tous les matins avant de le retrouver quelques heures plus tard pour lui acheter son pain. Il a adopté son quartier comme son quartier l’a adopté, à tel point qu’il faudrait presque changer le nom de sa rue. “La rue des Trois Frères, le nom est super, mais avec moi ça fait quatre !” nous disait-il en riant.
Cette vitrine, c’est le symbole de l’accueil chaleureux qu’a réservé sa clientèle à celui qui dit “faire du pain comme vivre ensemble” et propose chaque jour des produits différents qu’il annonce le matin même sur son compte Instagram. Pains au levain naturel, cakes aux fruits, tartes aux fruits, pain au levain caramélisé ou gâteaux, il y en a pour tous les goûts. Ce que Shinya recherche, c’est la typicité de chaque blé qu’il utilise (sept à huit variétés différentes), c’est l’odeur du pain sorti du four, c’est le pétrissage à la main.