Votre regard sur le projet PAïSAN ?
C’est un projet cohérent que de faire des circuits courts. Même nous, industriels, nous arrêtons d’acheter des produits pas chers dont on ne connaît pas la provenance au profit d’une éthique plus responsable. On a eu une étape historique importante il y a quelques années avec les encres qui étaient produites n’importe comment.
Cette prise de conscience avait commencé par le papier ?
Oui, et du coup on a réduit tous nos déchets en prenant conscience de cela il y a 20 ans. On est Imprim’vert depuis 2001. Pour le recyclage du papier, on a donc des filières qui sont viables. Pour tout ce qui est produits chimiques, on en a de moins en moins et on n’utilise plus du tout d’essences type trichloréthylène qui étaient largement utilisées avant . On a de moins en moins d’empreinte négative. Le papier se recycle quasiment indéfiniment.
Apparemment il vaut mieux envoyer un courrier papier qu’un email ?
Oui, les fermes numériques consomment énormément d’énergie. Pour la production du papier aussi, mais c’est auto-alimenté par les résidus qui brûlent donc il n’y a pas besoin d’énergie extérieure en étant autosuffisant. C’est à peu près équivalent selon les ratios : parfois en défaveur du papier, d’autres fois en défaveur du numérique.
C’est quoi l’objet du quotidien d’un imprimeur ?
C’est le densitomètre qui permet de lire la couleur et le compte-fil (une petite loupe) qui permet de vérifier le repérage.