Explorer les solutions ?
Tout à fait, je me mets dans une condition “je ne sais pas grand chose alors je vais dehors et qu’est-ce que je découvre.” Ce n’est pas naïf mais primaire.
Une définition du design local ?
Pour le projet Terra, j’ai créé une table témoin de son processus de création, elle a été faite dans le sol avec les matériaux naturels autour, la terre, les cailloux, l’eau et séchée par le vent. J'ai juste apporté du plâtre. C’est le rapport avec le territoire qui fait lien. C’est dans ce sens là que je lie le design à la notion de local. Un jeu entre la nature et mon métier.
Le Design Urbain peut-il être végétal et durable ?
J’avais eu l’idée de développer du mobilier urbain avec le reste des arbres qui sont coupés, et créer ce circulaire : s'asseoir sous un arbre, sur un banc créé de ses branches.
Le bois, la terre, le papier, le tissu sont les sources ?
Cela va dépendre de l’endroit où je suis. L’idée est de ne jamais prendre du neuf mais du naturel ou du réemploi.
Tous ces objets ont l’âme de leur matériau ?
Ils ont l’âme d’un processus et de faire. Je voulais être en action et comprendre ce qu’il y a autour de moi. Être celle qui fait.
Le prochain projet ?
OLA ! C’est un objet qui va être édité et commercialisé en mars prochain par l’entreprise Bilum qui travaille sur l’upcycling et fabrique du plastique recyclé à Paris à base de bâches de bateau. C’est un tube dans lequel se rangent les deux autres formes que l’on peut remplir de sable. Le sac devient coussin, le berlingot pour s’adosser et le troisième pour s'asseoir. J’emprunte ce sable le temps d’une après-midi, sur place. C’est le rapport entre la nature qu’on respecte et la matière qu’on récupère.