Devenir micro-aventurier

 

Que cultivez-vous ?
On élève des micro-aventuriers, c'est-à-dire qu’on incite des gens qui ne sont pas forcément aventuriers à le devenir.

Qu’est-ce que Chilowé ?
C’est une communauté de personnes qui cherchent à partir à l’aventure ensemble, en France, près de chez eux.

Qu’est-ce qu’une micro aventure ?
C’est la définition sobre de l’aventure au sens de Pierre Rabhi, sobriété heureuse. C’est dire que l’aventure, ça n’a pas besoin d’être très loin, très long. Il n’y a pas besoin de mobiliser beaucoup de moyens, ça peut être quelque chose de très simple, tant qu’on part dans la nature, qu’on se confronte à l’inconnu, aux surprises et ne se prend pas au sérieux surtout. 

Rien de mieux que la France pour voyager ?
C’est quelque chose qu’on prône depuis 4 ans. L’idée c’est de réaliser que pas loin de chez nous, il y a des endroits et des expériences assez fous et complètement dingues à vivre avec une belle diversité de paysages. Notre job c’est de donner des idées, des pichenettes pour que les gens passent à l’action. 

Le voyage le plus fou que vous ayez fait ?
C’était de traverser la France à vélo, sur le vélo que j’utilisais tous les jours à Paris pour aller au boulot. Un jour, sur un coup de tête, je suis allé à la frontière italienne et en une dizaine de jours, je suis allé jusqu’à la pointe nord-ouest du Finistère. C’était tous les ingrédients de l’aventure mais avec beaucoup plus de sobriété, très peu de matos, très peu de temps, juste un vélo dans un train.

PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé
PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé
PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé

Le voyage que vous rêveriez faire ?
Le même, mais avec mon fils !

Le tourisme responsable, c’est possible ?
J’aime bien ce qui va autour de la lenteur, ce qu’on appelle le “slow travel”. Quand on fait du tourisme, l’idée c’est de sortir du rythme dans lequel on est au quotidien, se rendre compte que prendre le temps, c’est un luxe qu’on doit s’offrir en vacances quand on part en voyage. Il y a des modes de transport comme le vélo, les jambes qui sont une superbe manière de voyager, transporter et de se confronter à l’imprévu. Donc je dirais vraiment la lenteur et les moyens de transport qui vont avec pour renouer avec ce goût de l'observation.

Votre média existe depuis la création de Chilowé ?
Chilowé a commencé avec une newsletter, puis peu à peu, ça s’est développé avec un guide qu’on a sorti, un site internet, mais la newsletter continue d’exister. On est un média dans le sens où on cherche à inspirer les gens et à les pousser à l’action, c’est pour cela qu’on est un média plus un guide. On donne des idées mais on donne plein d’infos pratiques pour passer à l’action.

Un mot sur les masterclass Chilowé ?
Au début, c’était une manière de créer du lien et du contenu de qualité avec notre communauté pendant le confinement. L’idée c'était de remettre de la vie, de l’échange dans les contenus concrets. C’est surtout une manière de montrer que la communauté de guides qu’on a créée, qu’on appelle les Captains Chilowé a beaucoup de choses à transmettre. La masterclass est une manière de montrer tout ce qu’on va apprendre en partant avec Chilowé sur le terrain, on en apprend sur le ski de randonnée, comment monter un superbe bivouac etc. Chaque activité est incarnée par l’un de nos Captains.

PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé
PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé
PAïSAN rencontre Thibaut Labey - Chilowé

D’où vient votre nom, Chilowé ?
Ça vient de “chill away”. qu’on a francisé, que l’on traduit par s’évader dans la nature.

Votre objet du quotidien ?
Mon Opinel.

Un lieu à nous faire découvrir ?
J'habite au bord du golfe du Morbihan qui est une des plus belles baies du monde et c’est un endroit incroyable notamment pour randonner, faire du paddle, du kayak, tout ce qu’on veut, c’est magnifique !

Un lien vers une personne ou un collectif pour une prochaine interview ?
Je pense tout de suite à Mathieu de 0 mégot. Il vient avec trois acolytes de descendre toute la Seine à la nage depuis Paris pour retracer le trajet d’un mégot jeté par terre, pour sensibiliser sur les méfaits et la pollution que peuvent produire ces petites choses-là.

A-t-on oublié une question ?
“Qu’est-ce qu’un bon micro-aventurier ?” Parce qu’on incite à aller dans la nature mais il y a un grand nombre de gens qui ne connaissent pas forcément les codes, qui ont grandi en ville etc. Alors un bon micro-aventurier c’est quelqu’un qui suit le code d’honneur du micro-aventurier, que vous pouvez retrouvez sur notre site, il y a dix commandements !

Cultivez le lien en retrouvant Chilowé
sur Instagram @chilowe
sur Internet chilowe.com